Interview Pad, précurseur du format Expresso et coach SpinElite

Tanguy le 01/03/2024

Aujourd'hui, nous retrouvons Pad pour une interview exclusive. C'est l'un des piliers de SpinElite puisqu'il est le premier coach à avoir rejoint la structure et il est toujours présent actuellement. À travers cet article, tu as l'opportunité d'en découvrir plus sur un précurseur du format SNG Jackpot en France.

Salut Pad, qui es-tu ?

« - Salut ! Moi c'est Pad au poker, mais dans la vraie vie, je m'appelle Arthur. Dans le milieu, je suis, d'une part joueur high-stakes de Sit & Go Jackpot turbo, et coach pour SpinElite d'autre part. »

Quel est ton parcours dans le poker ?

« - On peut considérer que j'ai débuté le poker en 2010, durant mes études. J'ai commencé à jouer en cash game. J'ai grimpé les limites jusqu'à la NL 200. Je gagnais de l'argent, c'était cool en tant qu'étudiant, mais je n'envisageais pas de me professionnaliser à ce moment-là. Je me suis aussi rapidement intéressé au format HU SNG, que j'ai préféré au cash game. Ensuite, sont apparus les Expressos. À l'époque où ce format est sorti, il n'y avait pas de joueur régulier dessus. Une grande partie, pour ne pas dire la totalité, de la communauté poker, considérait qu'il n'était pas possible d'être gagnant dessus. Pendant un an, un an et demi, personne n'y croyait. J'ai décidé d'étudier le format en profondeur et de me lancer un défi : démontrer que le format spin était grindable ! J'ai pu m'inspirer d'un joueur américain qui avait fait un tel challenge et qui avait partagé ses aventures sur le forum 2+2. J'ai alors lancé mon propre challenge, en 2015, sur le forum du Club Poker. J'étais pas mal actif sur ce forum à l'époque et je voulais être le premier à me lancer un challenge sur le format Expresso. Pour parvenir à mon objectif, j'ai planifié de jouer 5000 parties en 25 €. Mon challenge s'est soldé par une réussite puisqu'en plus de démontrer que le format était grindable, j'ai pu mettre en lumière sa possible rentabilité. Et cerise sur le gâteau, j'ai gagné un x1000 en 50 €. 

Sinon, pour en revenir aux études, j'ai fait faculté de psychologie. Plus précisément un doctorat de psychologie cognitive, avec une thèse en 2017 sur la mémoire et l'apprentissage. Au bout du diplôme, je devais choisir entre l'enseignement et la recherche scientifique ou le poker, mais j'étais agacé par la recherche. J'ai commencé ma professionnalisation sur les Spins à 25 ~50 €. Je grind aujourd'hui les plus hautes limites des Hexapros sur Unibet. En parallèle, je coach dans la Team Spin de SpinElite et je fais aussi des vidéos pour SpinForWin. »

Ton parcours chez SE

Comment as-tu connu et rejoint SE ?

« - En 2017, j'ai été invité sur une émission du Club Poker avec Raph (l'un des fondateurs de SE). Lui, était invité pour parler de sa structure qu'il lançait. On a échangé sur le format Expresso et c'est à la fin de l'émission qu'il m'a proposé de rejoindre l'aventure. Il avait déjà cette idée en tête mais c'était une surprise pour moi. »

Pourquoi tu y es toujours ?

« La première raison, c'est que j'adore transmettre ! Quand tu fais une thèse, tu donnes beaucoup de cours, j'en ai donné des centaines d'heures à l'université. Il est vrai que quand t'es expert dans un domaine, c'est pas toujours facile de retransmettre, mais j'ai la chance d'avoir fait ma thèse dans le domaine de l'apprentissage. Aussi chez SE, j'ai trouvé un véritable équilibre dans le milieu du poker : pour continuer d'être performant, on doit être actifs aux tables bien évidemment, mais on doit aussi travailler son jeu perpétuellement. Dans une carrière de joueur de poker, au fur et à mesure des années, on peut perdre la motivation du travail hors table. En faisant une vidéo ou un coaching, j'apprends énormément parce que je m'investis beaucoup (je suis assez perfectionniste). Je n'hésite pas à créer des outils quand j'estime que c'est pertinent : tableaux Excel, graphiques, etc. Mon travail du jeu passe donc par les coachings, les études de situations et par les interactions avec les autres joueurs. Pour expliquer quelque chose, il faut déjà bien avoir intégré soi-même le concept, c'est pourquoi selon moi, coacher rend meilleur au poker. »

Quelle est ton approche / ta singularité en tant que coach ?

« - Je suis passionné par l'informatique et les mathématiques. Avant d'aller en psycho, je faisais de l'informatique. Grâce à ces penchants, je suis un coach qui peut faire des analyses très poussées sur les HUDs, faire des calculs très poussés. J'ai aussi un bonne compréhension de la GTO et des divers outils actuels comme les solvers. »

Tu vis en Colombie, pourquoi ce choix ?

« - Alors ce choix ne découle pas du poker, mais c'est le poker qui m'a permis de m'installer là-bas. Ma grande passion en dehors du poker, ce sont les voyages ! J'adore explorer le monde pour découvrir la faune, la flore et les gens. J'ai pas mal voyagé avant le confinement, je prenais mon ordi et je vérifiais si je pouvais jouer correctement là où j'allais. En soi, un joueur de poker online n'a besoin que d'une connexion stable. Avant le confinement, je suis allé en Colombie, je suis tombé amoureux du pays, mais aussi d'une colombienne avec qui je vis maintenant. Je parle couramment anglais, il me faut encore perfectionner mon espagnol ! »

Tu t'es lancé un Challenge « Un mois parfait », peux-tu nous en parler ?

« - Pour contextualiser, j'ai lancé ce challenge sur le Discord interne de SE au mois d'octobre. Mon but était de retrouver une certaine motivation qui était en quelque sorte en berne à ce moment-là. Mon manque de motivation faisait que je prenais de mauvaises habitudes, ce qui impactait ma concentration et mes prises de décisions. Je ne voulais pas faire un truc de ouf pour me tuer à la tâche et possiblement faire un burn-out à terme. Je me suis plutôt posé la question de ce à quoi pourrait ressembler, selon moi, un mois parfait. Autrement dit, un mois qui serait répétable dix fois dans l'année. Les aspects sur lesquels je me suis penché étaient le grind (faire un certain volume), les gains (secondaire, mais la communauté aime bien ces chiffres) et le lifestyle (en particulier le sport). J'ai jamais été un grand sportif mais j'ai toujours adoré le sport ! C'est important pour moi, tant pour le loisir que pour le maintien en forme. Ça permet de se rendre compte que notre corps est efficace. Je me suis par exemple remis à la course à pied, pour en préparer une officielle. J'en avais pas fait depuis quelques temps, et il fallait que je m'entraîne un minimum pour braver les difficultés liées à l'altitude de Bogota. En conclusion j'ai pas fait un challenge avec des éléments très compliqués à réaliser, mais en cumulant tout, cela représentait pour moi un challenge, mais surtout un mois parfait que je devrai répéter à l'avenir. Selon moi, la carrière d'un joueur de poker est comparable à un marathon, pas à un sprint. »

Un mot pour la fin ?

« - Je continue mon petit bonhomme de chemin : le grind, le coaching et le sport. Je vais peut-être aller faire un semi-marathon à Bogota prochainement. Sinon je l'avais pas précisé, mais j'adore le padel ! C'est un sport ludique et très complet. Et au fait, pour ne pas me donner une fausse image : j'ai parlé de deux challenges que j'avais fait, en réalité ce sont les deux seuls que je me suis lancé durant toute ma carrière de joueur de poker. »

Merci à Pad pour s'être prêté au jeu de l'interview. Si tu souhaites crush le format Spin, qui de mieux que l'un des premiers à s'y être installé pour t'enseigner son savoir ? Pour en apprendre davantage sur SpinElite, un de ses élèves, Dylan, a aussi accepté de faire une interview.